C'est le début de l'aprés-midi et la ville de Bree somnole, écrasée par la chaleur estivale. La plupart des boutiques sont encore fermées et ne rouvriront que quand le soleil se montrera plus clément. Nalraen avance en foulant la poussière de la rue à grandes enjambées décidées et son pas énergique proclame son mépris des citadins oisifs derrière leurs volets clos. La grande épée sans fourreau accrochée dans son dos par une sangle de métal bat au rythme de sa marche et ce bruit métallique résonne et fait s'écarter les chiens errants réfugiés à l'ombre des fontaines et des porches. Ce n'est pourtant pas le métal inerte qui leur fait peur: leurs sens aiguisés leur apporte simplement des impressions confuses sur cette humaine, un ensemble de sensations profondes qu'ils résumeraient en un mot s'ils savaient parler: « colère ».
Aprés s'être deux fois trompée de rue, la jeune femme arrive devant une porte des plus banales si ce n'est son heurtoir en forme de main ouverte et la discrète plaque de cuivre au nom du Covenant sur le côté. Elle pousse sur le battant sans frapper, convaincue qu'à cette heure de la journée tous les fonctionnaires de toutes les guildes digèrent leur repas au fond d'un fauteuil, mais la porte pivote sans bruit sur des gonds bien huilés et une voix d'homme mûr retentit:
« Entrez je vous prie, et fermez derrière vous pour ne pas laisser entrer plus de chaleur que nécessaire...s'il vous plaît. »
Mais Nalraen ne franchit pas le seuil devant elle. Elle s'est toujours débrouillée seule jusque là, pourquoi changer maintenant? Elle n'arrive plus à cet instant à retrouver aucune des bonnes raisons qui l'ont amenée jusqu'à ce bureau. Comment faire confiance à tous ces gens alors que presque tous sont des inconnus pour elle et qu'elle connaît à peine deux d'entre eux? Pour avoir enfin un toit au-dessus de la tête? Pour un peu de sécurité matérielle? Pour essayer de redémarrer quelque chose avant qu'il soit trop tard, avant que son fichu caractère ne prenne définitivement le dessus et la fasse détester de tous? Aprés tout, est-ce que ça vaut le coup? Ne vaut-il pas mieux laisser aller les choses?
« Mademoiselle? »
Le vieux secrétaire est venu jusqu'à la porte et tend une main aimable qui invite la nouvelle venue à entrer. En vérité, il n'est pas très rassurée: cette nouvelle postulante a une carrure impressionnante pour une femme et tout dans son attitude dit qu'il ne faut pas la contrarier. Ses mains calleuses sont fortes et larges, couvertes de nombreuses cicatrices, certaines récentes et d'autres plus anciennes; dans son regard gris, on voit couver un feu qui peut s'embraser à tout moment, une colère avec laquelle elle vit peut-être depuis toujours. Elle le regarde sans répondre et ses mâchoires se crispent, faisant ressortir en un trait pâle une autre cicatrice sur son menton volontaire.
« Dis-lui que c'est une erreur, que tu n'es pas où tu croyais, va-t-en..., lui souffle son esprit.
- Mademoiselle? Je peux vous renseigner peut-être?
- Non, vous ne pouvez pas! »
la voix est sèche et autoritaire mais le secrétaire en a vu d'autres depuis qu'il occupe ce poste et Ser Raeniel l'a placé là parce qu'il comprend vite. Alors il sourit, s'écarte de l'inconnue et retourne simplement s'asseoir en disant:
« Fort bien, fort bien...si vous voulez vous mettre quelques minutes à l'abri de cette canicule, entrez plus avant, ne vous gênez pas. »
Nalraen hésite une seconde puis elle franchit le seuil d'un pas raide comme si elle faisait ce geste pour la première fois de sa vie. Elle passe quelques minutes à considérer les rares meubles de la petite pièce puis se dirige vers l'écritoire dans lequel elle choisit un vélin et une plume avec des gestes mesurés. Pendant un instant cependant, elle ne semble savoir qu'en faire et le secrétaire demande doucement:
« Voulez vous que...
- Je sais écrire!
- Fort bien, fort bien... »
La jeune femme souffle sur sa mèche rebelle et écrit d'une main un peu tremblante. Elle semble souffrir sur son parchemin comme si chaque mot lui coûtait mais son écriture est régulière et, finalement, elle repose la plume sur la planche de bois. Elle n'a pas écrit grand chose et ses propres mots lui paraissent ridicules maintenant qu'elle les relit. Elle est soudain prise de cette détestation d'elle-même qu'elle connaît bien, plie la feuille en quatre, la glisse dans sa poche et sort à grands pas qui font trembler le plancher. Le secrétaire n'a pas eu le temps de prononcer une parole: déjà, la porte se referme violemment et le bruit des bottes ferrées décroît dans la rue en contrebas. Il se lève avec un soupir, remet en place les feuilles dérangées, remplit à nouveau l'encrier et retaille la plume. En retournant s'asseoir, il ne peut s'empêcher de marmonner à part lui:
« Aprés tout...on ne perd pas grand-chose je pense. »
(hrp) je dois sans doute m'excuser pour avoir fait perdre leur temps à ceux qui ont lu ce texte mais c'est sorti comme ça alors que j'avais l'intention de poser une vraie candidature au départ...je crois que je me laisse déborder par mon perso. Mais elle reviendra sans doute, un autre jour, quand elle en aura assez de perdre son temps dans les bars et dans des boulots de mercenaire. En attendant, merci aux membres du Covenant que j'ai croisés pour leur "rôle" irréprochable...(hrp).
Aprés s'être deux fois trompée de rue, la jeune femme arrive devant une porte des plus banales si ce n'est son heurtoir en forme de main ouverte et la discrète plaque de cuivre au nom du Covenant sur le côté. Elle pousse sur le battant sans frapper, convaincue qu'à cette heure de la journée tous les fonctionnaires de toutes les guildes digèrent leur repas au fond d'un fauteuil, mais la porte pivote sans bruit sur des gonds bien huilés et une voix d'homme mûr retentit:
« Entrez je vous prie, et fermez derrière vous pour ne pas laisser entrer plus de chaleur que nécessaire...s'il vous plaît. »
Mais Nalraen ne franchit pas le seuil devant elle. Elle s'est toujours débrouillée seule jusque là, pourquoi changer maintenant? Elle n'arrive plus à cet instant à retrouver aucune des bonnes raisons qui l'ont amenée jusqu'à ce bureau. Comment faire confiance à tous ces gens alors que presque tous sont des inconnus pour elle et qu'elle connaît à peine deux d'entre eux? Pour avoir enfin un toit au-dessus de la tête? Pour un peu de sécurité matérielle? Pour essayer de redémarrer quelque chose avant qu'il soit trop tard, avant que son fichu caractère ne prenne définitivement le dessus et la fasse détester de tous? Aprés tout, est-ce que ça vaut le coup? Ne vaut-il pas mieux laisser aller les choses?
« Mademoiselle? »
Le vieux secrétaire est venu jusqu'à la porte et tend une main aimable qui invite la nouvelle venue à entrer. En vérité, il n'est pas très rassurée: cette nouvelle postulante a une carrure impressionnante pour une femme et tout dans son attitude dit qu'il ne faut pas la contrarier. Ses mains calleuses sont fortes et larges, couvertes de nombreuses cicatrices, certaines récentes et d'autres plus anciennes; dans son regard gris, on voit couver un feu qui peut s'embraser à tout moment, une colère avec laquelle elle vit peut-être depuis toujours. Elle le regarde sans répondre et ses mâchoires se crispent, faisant ressortir en un trait pâle une autre cicatrice sur son menton volontaire.
« Dis-lui que c'est une erreur, que tu n'es pas où tu croyais, va-t-en..., lui souffle son esprit.
- Mademoiselle? Je peux vous renseigner peut-être?
- Non, vous ne pouvez pas! »
la voix est sèche et autoritaire mais le secrétaire en a vu d'autres depuis qu'il occupe ce poste et Ser Raeniel l'a placé là parce qu'il comprend vite. Alors il sourit, s'écarte de l'inconnue et retourne simplement s'asseoir en disant:
« Fort bien, fort bien...si vous voulez vous mettre quelques minutes à l'abri de cette canicule, entrez plus avant, ne vous gênez pas. »
Nalraen hésite une seconde puis elle franchit le seuil d'un pas raide comme si elle faisait ce geste pour la première fois de sa vie. Elle passe quelques minutes à considérer les rares meubles de la petite pièce puis se dirige vers l'écritoire dans lequel elle choisit un vélin et une plume avec des gestes mesurés. Pendant un instant cependant, elle ne semble savoir qu'en faire et le secrétaire demande doucement:
« Voulez vous que...
- Je sais écrire!
- Fort bien, fort bien... »
La jeune femme souffle sur sa mèche rebelle et écrit d'une main un peu tremblante. Elle semble souffrir sur son parchemin comme si chaque mot lui coûtait mais son écriture est régulière et, finalement, elle repose la plume sur la planche de bois. Elle n'a pas écrit grand chose et ses propres mots lui paraissent ridicules maintenant qu'elle les relit. Elle est soudain prise de cette détestation d'elle-même qu'elle connaît bien, plie la feuille en quatre, la glisse dans sa poche et sort à grands pas qui font trembler le plancher. Le secrétaire n'a pas eu le temps de prononcer une parole: déjà, la porte se referme violemment et le bruit des bottes ferrées décroît dans la rue en contrebas. Il se lève avec un soupir, remet en place les feuilles dérangées, remplit à nouveau l'encrier et retaille la plume. En retournant s'asseoir, il ne peut s'empêcher de marmonner à part lui:
« Aprés tout...on ne perd pas grand-chose je pense. »
(hrp) je dois sans doute m'excuser pour avoir fait perdre leur temps à ceux qui ont lu ce texte mais c'est sorti comme ça alors que j'avais l'intention de poser une vraie candidature au départ...je crois que je me laisse déborder par mon perso. Mais elle reviendra sans doute, un autre jour, quand elle en aura assez de perdre son temps dans les bars et dans des boulots de mercenaire. En attendant, merci aux membres du Covenant que j'ai croisés pour leur "rôle" irréprochable...(hrp).