La Maison Imrahad
Bien que, pendant près de quatre siècles, la Paix Vigilante offrit à tous les Peuples Libres de la Terre du Milieu un répit inespéré, elle servit néanmoins les intérêts de l’Ennemi qui, dans l’ombre de l’oubli, renforçait ses rangs.
En l’an 2489 du Tiers Age, le seigneur Cirion, Intendant du Gondor, s’en inquiéta et porta toute son attention sur les régions du nord, des rumeurs de mouvements et de menaces d’invasion s’avérant de plus en plus précises… et fondées. Dans cette même période de trouble, de petits groupes d’Hommes du Nord étaient encore installés à l’Orient de la Forêt Noire. Ces peuplades éparses subissaient le joug de raids incessants commis par des tribus venues de l’Est, et qui avaient fait du Rhovanion leur terrain de chasse. À partir de 2509, la menace s’intensifia, visant le Gondor, car des hommes apparentés aux Gens-des-Chariots, nommés les Balchoth, s’attroupaient de manière inquiétante à la lisière de la Forêt Noire. Cirion sollicita l’aide des Éothéod et leur intervention, célébrée plus tard par nombre de bardes sous le nom de Bataille du Champ du Celebrant, fut clairement déterminante.
En l’an 2489 du Tiers Age, le seigneur Cirion, Intendant du Gondor, s’en inquiéta et porta toute son attention sur les régions du nord, des rumeurs de mouvements et de menaces d’invasion s’avérant de plus en plus précises… et fondées. Dans cette même période de trouble, de petits groupes d’Hommes du Nord étaient encore installés à l’Orient de la Forêt Noire. Ces peuplades éparses subissaient le joug de raids incessants commis par des tribus venues de l’Est, et qui avaient fait du Rhovanion leur terrain de chasse. À partir de 2509, la menace s’intensifia, visant le Gondor, car des hommes apparentés aux Gens-des-Chariots, nommés les Balchoth, s’attroupaient de manière inquiétante à la lisière de la Forêt Noire. Cirion sollicita l’aide des Éothéod et leur intervention, célébrée plus tard par nombre de bardes sous le nom de Bataille du Champ du Celebrant, fut clairement déterminante.
Imrahad
Vallée boisée et fertile située sur le versant sud des Ered Nimrais, au sud-ouest de Minas Tirith, le Lossarnach en était l’une des plus vieilles provinces et, tout comme la Cité Blanche, ses terres vivaient dans l’ombre rassurante du Mont Mindolluin et étaient bordées par les eaux tumultueuses de l’Anduin. La province du Lossarnach, fidèle et loyale à l’Intendant, avait toujours été le premier fief à dépêcher ses troupes en temps de guerre.
C’est ainsi qu’en ces temps sombres où la bataille faisait rage aux lisières septentrionales, Imrahad du Lossarnach, jeune capitaine au cœur noble et fougueux, prit les armes à la tête d’une soixantaine d’hommes et participa à la déroute des Balchoth aux côtés des Éothéod. Blessé mais affranchi de son devoir envers son royaume, le Gondorien revint, anobli et couvert de la gloire et des honneurs dus à ses actes de bravoure et d’indéfectible fidélité.
Aujourd’hui, les descendants d’Imrahad évoluent au sein de la Maison qui porte désormais son nom, brandissant avec fierté les couleurs de sable et d’argent de la bannière offerte des mains de Cirion, Intendant du Gondor : une hache à double tranchant couvrant l’Arbre Blanc, sept fois étoilé.
A ce jour, et à de rares exceptions, les derniers représentants de la Maison Imrahad n’ont pas poursuivi la voie que s’était tracée leur lointain ancêtre en embrassant une carrière militaire, mais l’abandonnèrent par pur désintérêt ou furent contraints de s’en écarter au profit des rouages de la politique ou des arcanes du commerce, notamment avec la création de la Corporation marchande.
Aujourd’hui, les descendants d’Imrahad évoluent au sein de la Maison qui porte désormais son nom, brandissant avec fierté les couleurs de sable et d’argent de la bannière offerte des mains de Cirion, Intendant du Gondor : une hache à double tranchant couvrant l’Arbre Blanc, sept fois étoilé.
A ce jour, et à de rares exceptions, les derniers représentants de la Maison Imrahad n’ont pas poursuivi la voie que s’était tracée leur lointain ancêtre en embrassant une carrière militaire, mais l’abandonnèrent par pur désintérêt ou furent contraints de s’en écarter au profit des rouages de la politique ou des arcanes du commerce, notamment avec la création de la Corporation marchande.
La Corporation marchande
La Corporation marchande est avant tout une institution familiale, initiée par Armingil, descendant d’Imrahad, et qui lui a donné depuis lors ses lettres de noblesse. Aujourd’hui, la Corporation associe sous forme de contrat moral plusieurs guildes artisanales qui se partagent les bénéfices de leur art. Cette coopération permet à leurs membres d’échanger sur leurs techniques et de s’entraider.
La Corporation vit le jour à Dol Amroth, sur les rivages méridionaux du Gondor. En ces temps reculés, Armingil travaillait en qualité de trésorier au sein d’une modeste guilde de tisserands dirigée par Anatârik. Amoureux et aimé en retour de Nîluphel, fille unique d’Anatârik, Armingil se présenta au-devant de ce dernier et sollicita sa bénédiction afin d’épouser sa fille bien-aimée. Le dirigeant de la guilde appréciait le jeune prétendant pour la qualité de son travail et pour sa discrétion dans les affaires. La confiance et le respect entre les deux hommes étant réciproques, Anatârik accepta donc et les noces furent célébrées quelques mois plus tard.
Les mois et les années se succédèrent… Un second comptoir fut édifié à Pelargir.
A la mort d’Anatârik, Armingil hérita des fonctions de dirigeant de la Guilde des Tisserands ainsi que de tous ses biens. La Guilde fut renommée ‘Corporation marchande’. A la naissance de leur fils Thorond, Nîluphel souhaita ardemment quitter la ville portuaire de Dol Amroth pour vivre à Minas Tirith, capitale du Gondor. Armingil accéda à sa requête pressante et toute la Maisonnée déménagea pour prendre ses quartiers au sein de la Cité Blanche. Il n’abandonna pas pour autant le comptoir marchand du port qui subsiste encore, sous la coupelle de Melreth, fille de Thorond.
Thorond suivit le même sentier que celui de son père en étudiant les rouages de la gestion financière et administrative et en devenant lui-même, plusieurs années plus tard, trésorier puis l’un des Prévôts de la Corporation en dirigeant le comptoir de Pelargir. Il prit pour épouse une jeune dame de la basse noblesse de Minas Tirith dont la fragile constitution ne lui laissa pas le temps de lui donner un fils. Elle décéda au bout de deux années de vie conjugale, dans le vieux domaine sur les hauteurs du Lossarnach, héritage d’Imrahad. Pendant l’année de son deuil, il rencontra celle qui deviendrait la mère de ses enfants, fille d’un riche armateur du port. Il l’épousera trois ans plus tard… A son tour, à la mort d’Armingil, Thorond hérita de la Corporation à laquelle il donna son nom.
La Corporation marchande détient quatre comptoirs, répartis sur la Terre du Milieu, en des lieux plus ou moins stratégiques, d’un point de vue commercial. Ces comptoirs sont tenus par les fils et fille de Thorond et apparaissant ci-dessous dans l’ordre chronologique de leur création :
- Le comptoir de Dol Amroth (anciennement Guilde des Tisserands) : dirigé par Melreth et son époux ;
- Le comptoir de Pelargir : à la tête duquel se trouve Forondir ;
- Le comptoir d’Esgaroth : tenu par l’aîné, Ascarnil ;
- Le comptoir de Bree : autrefois géré par Calanthir, ancien officier à la retraite, et décédé.
La Corporation vit le jour à Dol Amroth, sur les rivages méridionaux du Gondor. En ces temps reculés, Armingil travaillait en qualité de trésorier au sein d’une modeste guilde de tisserands dirigée par Anatârik. Amoureux et aimé en retour de Nîluphel, fille unique d’Anatârik, Armingil se présenta au-devant de ce dernier et sollicita sa bénédiction afin d’épouser sa fille bien-aimée. Le dirigeant de la guilde appréciait le jeune prétendant pour la qualité de son travail et pour sa discrétion dans les affaires. La confiance et le respect entre les deux hommes étant réciproques, Anatârik accepta donc et les noces furent célébrées quelques mois plus tard.
Les mois et les années se succédèrent… Un second comptoir fut édifié à Pelargir.
A la mort d’Anatârik, Armingil hérita des fonctions de dirigeant de la Guilde des Tisserands ainsi que de tous ses biens. La Guilde fut renommée ‘Corporation marchande’. A la naissance de leur fils Thorond, Nîluphel souhaita ardemment quitter la ville portuaire de Dol Amroth pour vivre à Minas Tirith, capitale du Gondor. Armingil accéda à sa requête pressante et toute la Maisonnée déménagea pour prendre ses quartiers au sein de la Cité Blanche. Il n’abandonna pas pour autant le comptoir marchand du port qui subsiste encore, sous la coupelle de Melreth, fille de Thorond.
Thorond suivit le même sentier que celui de son père en étudiant les rouages de la gestion financière et administrative et en devenant lui-même, plusieurs années plus tard, trésorier puis l’un des Prévôts de la Corporation en dirigeant le comptoir de Pelargir. Il prit pour épouse une jeune dame de la basse noblesse de Minas Tirith dont la fragile constitution ne lui laissa pas le temps de lui donner un fils. Elle décéda au bout de deux années de vie conjugale, dans le vieux domaine sur les hauteurs du Lossarnach, héritage d’Imrahad. Pendant l’année de son deuil, il rencontra celle qui deviendrait la mère de ses enfants, fille d’un riche armateur du port. Il l’épousera trois ans plus tard… A son tour, à la mort d’Armingil, Thorond hérita de la Corporation à laquelle il donna son nom.
La Corporation marchande détient quatre comptoirs, répartis sur la Terre du Milieu, en des lieux plus ou moins stratégiques, d’un point de vue commercial. Ces comptoirs sont tenus par les fils et fille de Thorond et apparaissant ci-dessous dans l’ordre chronologique de leur création :
- Le comptoir de Dol Amroth (anciennement Guilde des Tisserands) : dirigé par Melreth et son époux ;
- Le comptoir de Pelargir : à la tête duquel se trouve Forondir ;
- Le comptoir d’Esgaroth : tenu par l’aîné, Ascarnil ;
- Le comptoir de Bree : autrefois géré par Calanthir, ancien officier à la retraite, et décédé.
[Texte : Isiliell]