Le mystère de Dol Dinen
Installé depuis un certain temps à Esteldin, la forteresse cachée des Rôdeurs, j'avais fini par m'y faire connaître et apprécier, du moins c'est l'impression que j'en avais retirée. Méfiants au premier abord, j'eus fort à faire pour gagner la confiance de ces Grandes Personnes taciturnes et étranges par bien des aspects. Quelques services rendus, des chansons et des contes récités au coin du feu ainsi que des petits plats distribués à des estomacs insatisfaits de leur sort suffirent à gagner leur confiance si ce n'est leur estime.
Ainsi, un jour un Rôdeur ayant un certain statut parmi les siens m'approcha pour me demander un service. J'avais appris à l'apprécier malgré ses étranges manières mais à cette occasion je fus tout de même pris d'une certaine inquiétude. Ces paroles confirmèrent mes doutes. En raison de l'effort de guerre permanent, me dit-il, il n'y avait plus assez de combattants pour mener à bien une mission de première importance. Il désirait que je me charge d'éliminer trois commandants orques pour désorganiser la horde de Dol Dinen. Il avait malheureusement l'air bien plus confiant de mes chances de réussite que je ne l'aurais été même convenablement abruti par l'alcool.
Pour réussir une mission si importante, j'en appelait donc à des gens de confiance pour monter une petite expédition. Du Convenant se joignirent à moi le Sénéchal Hashferth et Dame Morwain. Une amie elfe, Dame Findalareth, nous prêta également main forte. Je l'avais rencontré lors de mes premières pérégrinations hors de la Comté et j'avais été fort impressionné pas son tempérament fougueux et ses allures guerrières qui, je le compris bien assez tôt, se concrétisaient impitoyablement dans les faits. Il fut décidé, pour une raison qui m'échappe encore, que je guiderai la compagnie jusqu'aux abords du camp de Dol Dinen si bien que, très rapidement, je dut m'avouer perdu. Findalareth, épaulée par mes deux compagnons, nous mena finalement à bon port.
Arrivés aux abords de Dol Dinen, la vision du campement qui semblait emplir mon champ de vision de tous côtés acheva de miner mes dernières espoirs que cette mission puisse être effectuée rapidement et sans trop de dangers. Nous discutâmes donc de la stratégie à adopter et nous convînmes que nous profiterions de notre rapidité et de notre discrétion tout relative pour nous faufiler entre les lignes ennemies, espérant ne pas être repérés trop rapidement et pouvoir ainsi frapper vite et fort. Feignant un courage que j'étais bien loin de ressentir, je suivis mes compagnons en direction des lignes ennemies.
Il est des moments où l'on se dit que les Valars eux-mêmes doivent veiller sur les courageux et les idiots dans notre genre. En effet, à peine nous entamâmes notre projet que des courageux combattants des Peuples Libres menèrent un assaut frontal tout en fanfare et trompette sur les premiers campements ennemis. Comme ils avaient l'air de maîtriser la situation, nous profitâmes de la confusion subséquente pour mener notre tâche à bien. Même une démence précoce ne nous aurait pas permis d'espérer de repérer nos cibles aussi rapidement que nous le fîmes. Nous les abattîmes une à une heureux que les renforts envoyés pour contrer l'assaut laissaient les commandements relativement peu protégés.
De cette expédition dans ces terres stériles et empoisonnées je dois avouer garder des souvenirs confus. Mon courage vacilla plus d'une fois mais la résolution de mes compagnons m'aida à tenir bon, tout particulièrement le calme et la présence rassurante de Dame Morwain. Si je craignais tout particulièrement la puissance des combattants orques ou la sauvagerie des ouargues, nous fûmes plutôt mis en difficulté par la fourberies des gobelins. Plusieurs d'entre-eux, embusqués, menèrent des attaques aussi inattendues que brutales sur notre groupe. Un d'entre-eux réussit même à porter une sévère blessure à ce brave Hashferth. Mais le sort nous sourit et nous réussîmes à rejoindre Esteldin sains et saufs, notre devoir accomplit.
Un fait notable doit être rapporté ici. Peu après notre fuite de Dol Dinen, nous pûmes remarquer que notre ami Hashferth "jouait" avec une main de gobelin. Bien que je me suis parfois posé des questions sur les motivations et la personnalité du Sénéchal, je dois avouer avoir été inquiet et vaguement choqué à la vue de ce spectacle pour le moins insolite. Mais mes craintes furent vite dissipées quand je vis qu'il s'affairait à dégager une carte de la main raidie par les spasmes de la mort. La besogne accomplie, j'héritais en tant que "chef" de l'expédition d'une carte des Hauts du Nord qui éveilla en nous des interrogations qui n'ont toujours pas eu de réponses. Un grand nombre de croix rouges étaient visibles en de nombreux endroits, aussi bien à l'est qu'à l'ouest d'Esteldin. Je mets ici la carte à disposition des membres du Convenant en espérant qu'un érudit ou un stratège puisse apporter une interprétation satisfaisante à son sujet.
Ainsi, un jour un Rôdeur ayant un certain statut parmi les siens m'approcha pour me demander un service. J'avais appris à l'apprécier malgré ses étranges manières mais à cette occasion je fus tout de même pris d'une certaine inquiétude. Ces paroles confirmèrent mes doutes. En raison de l'effort de guerre permanent, me dit-il, il n'y avait plus assez de combattants pour mener à bien une mission de première importance. Il désirait que je me charge d'éliminer trois commandants orques pour désorganiser la horde de Dol Dinen. Il avait malheureusement l'air bien plus confiant de mes chances de réussite que je ne l'aurais été même convenablement abruti par l'alcool.
Pour réussir une mission si importante, j'en appelait donc à des gens de confiance pour monter une petite expédition. Du Convenant se joignirent à moi le Sénéchal Hashferth et Dame Morwain. Une amie elfe, Dame Findalareth, nous prêta également main forte. Je l'avais rencontré lors de mes premières pérégrinations hors de la Comté et j'avais été fort impressionné pas son tempérament fougueux et ses allures guerrières qui, je le compris bien assez tôt, se concrétisaient impitoyablement dans les faits. Il fut décidé, pour une raison qui m'échappe encore, que je guiderai la compagnie jusqu'aux abords du camp de Dol Dinen si bien que, très rapidement, je dut m'avouer perdu. Findalareth, épaulée par mes deux compagnons, nous mena finalement à bon port.
Arrivés aux abords de Dol Dinen, la vision du campement qui semblait emplir mon champ de vision de tous côtés acheva de miner mes dernières espoirs que cette mission puisse être effectuée rapidement et sans trop de dangers. Nous discutâmes donc de la stratégie à adopter et nous convînmes que nous profiterions de notre rapidité et de notre discrétion tout relative pour nous faufiler entre les lignes ennemies, espérant ne pas être repérés trop rapidement et pouvoir ainsi frapper vite et fort. Feignant un courage que j'étais bien loin de ressentir, je suivis mes compagnons en direction des lignes ennemies.
Il est des moments où l'on se dit que les Valars eux-mêmes doivent veiller sur les courageux et les idiots dans notre genre. En effet, à peine nous entamâmes notre projet que des courageux combattants des Peuples Libres menèrent un assaut frontal tout en fanfare et trompette sur les premiers campements ennemis. Comme ils avaient l'air de maîtriser la situation, nous profitâmes de la confusion subséquente pour mener notre tâche à bien. Même une démence précoce ne nous aurait pas permis d'espérer de repérer nos cibles aussi rapidement que nous le fîmes. Nous les abattîmes une à une heureux que les renforts envoyés pour contrer l'assaut laissaient les commandements relativement peu protégés.
De cette expédition dans ces terres stériles et empoisonnées je dois avouer garder des souvenirs confus. Mon courage vacilla plus d'une fois mais la résolution de mes compagnons m'aida à tenir bon, tout particulièrement le calme et la présence rassurante de Dame Morwain. Si je craignais tout particulièrement la puissance des combattants orques ou la sauvagerie des ouargues, nous fûmes plutôt mis en difficulté par la fourberies des gobelins. Plusieurs d'entre-eux, embusqués, menèrent des attaques aussi inattendues que brutales sur notre groupe. Un d'entre-eux réussit même à porter une sévère blessure à ce brave Hashferth. Mais le sort nous sourit et nous réussîmes à rejoindre Esteldin sains et saufs, notre devoir accomplit.
Un fait notable doit être rapporté ici. Peu après notre fuite de Dol Dinen, nous pûmes remarquer que notre ami Hashferth "jouait" avec une main de gobelin. Bien que je me suis parfois posé des questions sur les motivations et la personnalité du Sénéchal, je dois avouer avoir été inquiet et vaguement choqué à la vue de ce spectacle pour le moins insolite. Mais mes craintes furent vite dissipées quand je vis qu'il s'affairait à dégager une carte de la main raidie par les spasmes de la mort. La besogne accomplie, j'héritais en tant que "chef" de l'expédition d'une carte des Hauts du Nord qui éveilla en nous des interrogations qui n'ont toujours pas eu de réponses. Un grand nombre de croix rouges étaient visibles en de nombreux endroits, aussi bien à l'est qu'à l'ouest d'Esteldin. Je mets ici la carte à disposition des membres du Convenant en espérant qu'un érudit ou un stratège puisse apporter une interprétation satisfaisante à son sujet.
Cette carte nous apportera peut-être des informations capitales qui nous permetteront de porter un coup décisif aux troupes du Mordor conspirant à la chute des Rôdeurs de terres du nord. Qui sait ?